Le budget… À l’aube des fêtes, je me paie la traite avec un billet d’humeur, plus facile à rédiger puisqu’il ne demande aucune recherche, mais bien tout simplement de partager avec vous. Non pas que je sois paresseuse, mais, comme vous tous, je cours à ce temps-ci de l’année! Enfin bref, parlons budget et frénésie de Noël.

Les pièges de la consommation de Noël : difficiles pour le budget!

À exactement 10 jours de Noël, je me demande si vous avez perdu le contrôle de votre budget en succombant aux multiples appels à la consommation de Noël. Êtes-vous tombés dans le piège de la surconsommation (vous avez acheté toutes les décorations tendance pour une ambiance des fêtes inspirée Pantone) ou de l’achat impulsif (vous savez, le gros gonflable de Noël de Star Wars pour lequel vous n’avez pu résister à la suite des pressions du syndicat de la marmaille)? Et avez-vous tellement profité des soldes d’avant Noël que vous avez fait exploser votre budget – pourtant bien établi – de cadeaux à offrir à vos proches? (Vous ne pouvez quand même pas ne déposer qu’un seul cadeau par personne sous l’arbre, franchement!)

Le « panier de Noël », vous connaissez le concept?

Lorsque j’étais jeune adulte étudiante, je ne comprenais pas les promotions à l’épicerie en plein milieu de l’année pour le « panier de Noël ». Aujourd’hui, je comprends tellement! Même en faisant attention au budget, la période des fêtes représente une énorme sortie de liquidités dans une courte période de temps. Avec le recul, je trouve ce concept révolutionnaire! Il fut une certaine époque où les gens n’avaient pas perdu ce principe d’acheter uniquement avec de l’argent liquide. Alors, ils donnaient chaque semaine un peu plus d’argent à leur épicier pour arriver aux fêtes avec un énorme panier rempli de victuailles. Et ce, sans avoir à sortir une carte dorée en prétextant que ça n’arrive qu’une fois par année…

Bien sûr, comme planificatrice financière, je ne vous conseille pas de donner de l’argent d’avance à votre épicier ou à votre magasin de jouets préféré. Gardez vos liquidités pour vous et enrichissez votre propre fonds de roulement en épargnant ou en diminuant vos dettes. Mais lorsque vous ferez le bilan des fêtes 2017, vous penserez à nos grands-parents et vous commencerez dès janvier à financer les fêtes 2018 en vous « privant » un peu chaque semaine de l’année en vue de vous offrir la frénésie de fin d’année 2018!

La folie des cadeaux

Autre montée de lait, cette fois-ci intimement liée à mon rôle de maman : la folie des cadeaux. Lorsque j’étais petite, j’avais hâte à Noël pour les partys avec les cousins et cousines et pour le pain sandwich de ma mère. Nous n’étions pas envahis de cadeaux, et nous apprécions chacun d’eux. Lorsque nous recevions de gros cadeaux, il s’agissait de cadeaux de famille, pour toute la fratrie, que nous devions partager. Pour cette époque, je n’ai de souvenirs de surconsommation que dans nos excès de bouffe!

Les fêtes demeurent ma période préférée de l’année, encore aujourd’hui. Il est facile de tomber dans le piège de la surconsommation en ayant peur que nos enfants se comparent. Je pense avoir réussi à inculquer cette philosophie à mes enfants : lorsque nous avons rédigé la lettre au père Noël cette année, par eux-mêmes et de façon toute naturelle, chacun a demandé un seul cadeau. Et puis, lorsqu’ils me parlent de Noël, c’est précisément de toutes les petites surprises et des privilèges qui leur sont réservés une fois par année, durant ce temps précieux en famille.

Quoi offrir aux enfants pour Noël?

Vous vous demandez ce que vous pourriez bien offrir aux enfants pour Noël? J’invite tous les parents et grands-parents de l’Univers à prendre conscience de leurs réels besoins : amour et attention. Bien sûr, combler ces besoins ne s’achète pas (et ça n’a pas de prix pour les enfants!); c’est un don qui vient de soi.

Je vous invite aussi à prendre soin de notre planète en remplaçant un jouet en plastique par une activité à faire avec eux, par exemple (SCOOP : il y en a même des gratuites!).

Ou encore, je vous suggère d’éviter d’encombrer la maison avec un ixième bidule et d’offrir plutôt une cotisation au REEE de vos petits amours. Oui, les voir déballer des cadeaux est agréable (et dure 2 secondes), mais leur offrir des études sans endettement dans 15 ans leur permettra de s’enrichir beaucoup plus vite dans leur jeune vie d’adulte.

Et si on remplaçait le sentiment d’obligation d’offrir un cadeau par celle d’offrir un sourire, de la gratitude et des mots sincères? Avec moi, les « on n’a pas le choix », ça ne colle pas!

L’abondance autrement, tout simplement!

Rassurez-vous, je ne suis pas cheap! L’abondance des fêtes est si importante pour moi, mais elle se traduit différemment. Je mise sur des activités spéciales, sur des soupers copieux et bien arrosés, sur des petits pyjamas de Noël (qu’on peut porter plus qu’une année, vous savez). Et pour moi, la tradition de préparer les gâteaux aux fruits chaque année avec mon amie Stéphanie, c’est un de ces bonheurs des fêtes qui donne le coup d’envoi aux moments uniques qui accompagnent Noël. La magie des fêtes pour moi : créer des souvenirs et se laisser imprégner de nostalgie. En somme, je prêche pour l’équilibre entre célébrations, petites folies et… un budget à suivre pour ne pas vivre un Noël à crédit!

Je prédis que 2018 sera l’année de la rigueur et de la littératie financière. Je ne sais pas si c’est l’incertitude des marchés boursiers, la frénésie autour des cryptomonnaies, la hausse des taux d’intérêt ou la réforme Morneau qui me donnent cette impression. Et puis, il y a mes discussions avec des clients dans les dernières semaines, lesquelles m’amènent à constater que les gens sont plus motivés que jamais à prendre le contrôle de leurs finances.

Une fois votre tourtière digérée, je vous invite à me suivre et vous offrir le plus payant des cadeaux : la liberté financière.